C’est le dimanche 19 mai dernier que le centre culturel des Mwindeurs situé au numéro 34 de l’avenue Nsamu, au quartier Maviokele dans la commune de Kimbaseke, a clôturé avec faste sa série des projections dans le cadre de la 3eme édition du festival du film européen.
À l’occasion, deux films congolais ont été programmés pour cet atterrissage en douceur. C’est le court-métrage “Maïmouna” de la réalisatrice congolaise Mariam Donda qui a donné le ton de cette soirée cinématographique.
Dans ce film documentaire de 14 minutes 28 secondes produit par « Bimpa Production », ce label kinois de Tshoper Kabambi, la réalisatrice explore les communautés ouest-africaines installées à Kinshasa à la recherche du souvenir de sa voisine et amie, Maimouna.
Et pour boucler la boucler, le public a été convié à un long-métrage titré “La danse de Jupiter” réalisé par deux réalisateurs français, Renaud Barret et Florent de la Tullaye.
Ce film documentaire de 1h 13 a été réalisé en 2006 entre la France et la RDC pour ainsi nouer les deux bouts.
Ce film propose une étourdissante virée dans les ghettos de Kinshasa, à la rencontre de ses innombrables musiciens qui se battent pour sortir du néant dont on trouve des rappeurs, des bluesman, des handicapés, des griots, des enfants sans toit ditent enfants de la rue, des inventeurs d’instruments, des ndombolistes, des slameurs et autres.
Leur talent, leur énergie vitale et leur humour face à l’adversité forcent le respect et l’admiration. Parmi ces derniers, se trouve Jupiter Bokondji, le leader charismatique du groupe Okwess international.
Jupiter semble être un personnage à la Don Quichotte qui nous raconte sa ville et son long combat pour faire sortir sa musique du ghetto.
C’est donc lui le héros du film et son groupe Okwess vient de terminer une tournée internationale sur tous les continents.
D’ailleurs, pour l’année 2008, sa chanson “Ekombe” a figuré sur la très attendue liste des coups de cœur de l’ancien président des États-Unis, Barack Obama, le premier président noir des USA.
Au-delà de Jupiter, l’on y retrouvé des images d’archives de certains musiciens devenus iconiques au Congo comme Bebson de rue, Lexxus Légal, etc.
Tout est bien qui finit bien, cette dernière journée soit la troisième séance de projection à la Tshangu s’est montré autant fastidieuse avec les habitants du quartier, les invités et les amoureux du cinéma qui se sont déplacés de partout pour cette rencontre qui a connu la présence de la délégation d’Oxfam avec Scheherazade Bouabid et de Rachel Mayer pour le compte de Dfid.
Notons que c’est pour des raisons stratégiques que cette dernière projection prévue pour le 25 mai prochain, a été ramenée à presqu’une semaine d’avance.
Blaise Puala
