« De Gaulle et Brazzaville, une mémoire partagée entre la France, le Congo et l’Afrique », est le thème de ce colloque marquant les 80 ans du Manifeste de Brazzaville. Ces assises qui ont ouvert ses portes le mardi 27 octobre sous la houlette du président Denis Sassou-N ’Guesso, a connu la participation de plusieurs grandes personnalités dont les présidents de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshilombo, du Tchad, Idriss Déby Itno, de la République Centrafricaine, Faustin Archange Touadera, des représentants du Gabon et du Cameroun. L’on notait également la présence de Jean Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères représentant ainsi le président Emmanuel Macron. La secrétaire générale de l’organisation internationale de la Francophonie, Louise Moushikuyabo, était également de la partie.
Il est essentiellement question au cours de ces travaux, de rendre justice en rétablissant dans son contexte l’épopée mémorable de la seconde guerre mondiale où l’Afrique a largement contribué s’agissant surtout de la libération de la France sous Nazi.
» Il s’agira d’interroger les sciences et revisiter les moments de notre histoire commune « . En invitant ainsi l’assistance à se prononcer sur la participation et la préparation des troupes africaines avant le débarquement de Normandie, Denis Sassou-N’Guesso, a également exprimé le profond regret de voir l’Afrique oubliée lors des commémorations en rapport avec la 2ème guerre mondiale.
Allocution de Félix Tshisekedi
Accompagné du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Félix Tshisekedi qui a quitté le lundi 26 octobre, s’est félicité de la contribution de l’Afrique dans la libération de la France sous Nazi.
Dans son allocution, il a notamment salué la bravoure et l’appui significatif de l’Afrique dans lutte contre la seconde guerre mondiale, mais aussi dans la libération de la France sous l’Allemagne nazie. Il a surtout souligné avec insistance que la France ne serait parvenu à faire face à ce combat sans la contribution des Africains.
« … Ce combat pour la liberté ne pouvait se faire sans l’apport et le sacrifice suprême des combattants venus du sol africain », a-t-il dit.
Il y a lieu de rappeler que le Manifeste de Brazzaville, fut un appel à la résistance contre l’Allemagne nazie que le Général de Gaulle lança le 27 octobre 1940. Et cet acte faisait de Brazzaville la capitale de la France libre.
Le président de la RDC a également profité de l’occasion pour appeler à la solidarité africaine dans la lutte contre l’activisme des groupes armés dans la partie Est du Congo-Kinshasa.
« Cette lutte de tous les jours nécessite notre engagement, notre solidarité et la conjugaison de nos efforts pour éradiquer ensemble ce fléau de notre siècle », s’est Félix Tshisekedi.
De ces travaux en colloque qui se clôturent le jeudi 29 octobre, jaillira très certainement des connaissances et savoirs féconds sur l’importante participation des africains lors de cette dure et lourde épreuve au péril de leur vie.
- Fabrice Lukamba
- Blaise Puala
