Homme de foi, la mort de ce grand pasteur de l’église catholique ne cesse de susciter des réactions. La dernière en date est celle de l’Imam Moussa Rachid, le président de la Commission Intégrité et Médiation Electorale. Ci-dessous l’intégralité de son message.
Avec le décès du Cardinal Mosengwo, la RDC vient d’enregistrer une grande perte. Ce serviteur de Dieu était un artisan de la paix, un homme de conviction, un visionnaire.
Les discussions sociopolitiques qui ont conduit à la tenue de la Conférence nationale souveraine, CNS en sigle, ont rendu nécessaire la mise en place d’une structure de Consultation permanente entre les Chefs des Confessions religieuses afin d’adopter une position commune sur les différents sujets qui engageaient la vie nationale de l’époque.
C’est Laurent Mosengwo Pasinya qui avait pris l’initiative d’intéresser ses collègues Chefs de Confessions religieuses en leur disant: «Nous devons être conscients de notre responsabilité de pasteurs choisis par Dieu pour veiller sur le bien-être spirituel, moral et matériel de son peuple. Désormais, il y a la nécessité de parler d’une seule voix en privilégiant l’intérêt supérieur du peuple».
C’est dans ce contexte que fut créée en août 1991, lors des assises de la Conférence nationale souveraine, la plateforme des Confessions religieuses par cinq Confessions religieuses suivantes:
– L’Eglise Catholique, représentée par son Excellence Mgr Laurent Mosengwo Pasinya, Archevêque de Kisangani et Président de la Conférence nationale épiscopale du Zaïre ;
– L’Eglise du Christ au Zaïre, représentée par son Excellence Evêque Bokeleale Itofo Bokambanza, président national ;
– L’Eglise de Jésus Christ sur la terre par son Envoyé spécial Simon Kimbangu, représentée par son Chef Spirituel et représentant légal, Son Eminence Joseph Diangenda Kuntima ;
– La Communauté Islamique en République du Zaïre, représentée par son président et représentant légal, El Hadj Mudilu wa Malemba Saliboko ;
– L’Eglise Orthodoxe, représentée par le père David Katalayi.
Plus tard, en 2002, à la faveur des négociations de Sun City en Afrique du Sud, deux autres Confessions se sont ajoutées, à savoir :
– l’Eglise du réveil du Congo, représentée par le Bishop Kankienza Mwana Mbo, Président, Evêque général et représentant légal ;
– l’Union des églises indépendantes du Congo, représentée par Mgr Simon Nzinga Maluka, Evêque président national et représentant légal.
En 2005, l’Armée du Salut représentée par Jean Ludiazo Bakidi, représentant légal à l’époque, fut admise à la plateforme qui comprend depuis lors huit membres.
La plateforme des Confessions religieuses a abattu un travail appréciable dans l’accompagnement du peuple de Dieu, dans la quête de paix et la consolidation d’un Etat démocratique.
En aout 2021, cette plateforme totalisera 30 de son existence. Voilà pourquoi nous insistons que c’est une grande perte.