Du 15 octobre au 05 novembre, se tient à l’institut français de Kinshasa l’exposition Kinshasa : histoires de ville. Ce projet soutenu par le Fonds culturel franco-allemand est organisé conjointement par le Goethe-Institut et l’Institut Français de Kinshasa.
Permettre à ces jeunes artistes congolais, plasticiens, vidéastes, musiciens et autres de travailler avec des groupes d’enfants des écoles étrangères et congolaises afin de capter les histoires de ces deniers et leur transmettre la capacité d’imaginer des récits à accoucher ensuite en mots, en images et en objets.
C’est l’objectif que visaient ces ateliers qui ont finalement abouti à « Kinshasa : Histoires de ville », cette exposition mettant en exergue les travaux artistiques réalisés spontanément par des enfants sous l’encadrement de 8 artistes professionnels dont deux européennes dont Julie Escoriza de la france et Nadine Boos.
Ces artistes européennes ont transmis, par la recherche commune et la création simultanée, leur expérience de conduite d’ateliers, et à même de proposer des productions à exposer.
Ces travaux ont impérativement permis aux enfants de parler de cette ville métropolitaine dans laquelle ils vivent, ils jouent et étudient. Ils ont en même temps, raconté l’imaginaire urbain qui les entoure avec un sentiment naissant de la citoyenneté.
Au travers de leur réflexion sur les rues, les quartiers, les parcelles, les immeubles, les commerces, le trafic urbain et tout ce qui définit Kinshasa, les enfants et les artistes impliqués se sont interrogés sur la durabilité des villes et leur capacité à s’inscrire dans le temps.
Aux cotés des mélodies et du slam présenté au vernissage, l’expo « Kinshasa : histoires de ville » a, sans nul doute, décelé les talents artistiques de ces enfants qui ne se sont pas limités à faire de la peinture mais également à produire des petits journaux où ils se sont exprimés librement.
Et bien que l’écriture n’est pas encore linéairement adaptée vu leur jeune âge, cela n’a empêché de faire ressortir l’âme artistique de ces enfants visiblement très joyeux de voir leurs travaux collés aux murs pour certains et certains œuvres en noix de cola et planche exposées en vitrine sous différentes formes.
Ces ateliers pratiques avec les plus jeunes, a-t-on appris, étaient précédés d’une semaine d’ateliers avec des artistes professionnelles sur le travail à faire avec les enfants.
Et la restitution s’est faite en deux temps, commençant par la journée 11 octobre 2019 où tous les enfants ayant participé à cette expérience ont communié avec le slameur Yekima de Bel’Art au cours d’un spectacle où l’artiste a fait le gros plan de la ville capitale. Une spécialité lui reconnu surtout avec l’un de ses tubes à succès « je te présente Kinshasa ».
Et la seconde phase consistant à exposer les meilleurs produits et les meilleures histoires de Kinshasa connaitra la permanence en matinée, des artistes kinois impliqués dans le projet jusqu’à la clôture de l’exposition ouvert à tout public jusqu’au vendredi 05 novembre prochain.
Après trois éditions du projet « Kinshasa 2050 » laissant la parole aux adultes de projeter la ville future, à travers « Kinshasa : histoires de ville », l’institut Français et le Goethe institut de Kinshasa se sont décidés de tourner leur regard vers les enfants, ces adultes de demain.
Blaise Puala