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Chronique du prof Kambayi B. : « La classe politique sans culture d’excellence »

Le professeur Jean Kambayi Bwatshia, Directeur du Centre de Recherche sur les Mentalités et l’Anthropologie Juridique «Eugemonia», La Prospérité, ne s’est pas empêché de faire un gros plan de la classe politique congolaise au d’un chronique dont l’intégralité est reprise dans les lignes qui suivent.

La classe politique congolaise, depuis les temps durs du mobutisme jusqu’à nos jours, est vue par l’opinion congolaise comme un modèle bienmédiocre, méprisable et lamentable, léguant à la postérité un spectacle
désinvolte, joué par un groupe de profiteurs qui cherchent à gagner quelques espèces sonnantes et trébuchantes. C’est une classe politique qui ne donne pas l’air d’être à la hauteur des enjeux politiques majeurs.

C’est une situation héritée dès le premier jour de l’indépendance congolaise. Le discours du premier président congolais J. Kasa-Vubu au jour du 30 juin 1960, par exemple, témoigne de la complaisance indescriptible, de l’enfantillage et de la désinvolture sans façon. C’était un discours prononcé par un ancien séminariste pour faire plaisir au souverain belge Baudouin premier, invité au Congo pour l’occasion.

J. Kasa-Vubu a lié, vendu le destin de tout un pays et de ses habitants. P. Lumumba le premier Premier ministre congolais n’a pas mieux fait sinon, de dire avec brutalité aux Belges tous les crimes causés au Congo. Ça aussi, c’est l’enfantillage, car il n’a pas laissé voir qu’il avait le sens de la diplomatie, de la tactique et surtout de rapport des forces en présence. Il a, néanmoins, éclairé les consciences politiques de ses concitoyens.

Puis jaillit Mobutu, bon enfant de fabrication du système néocolonial et qui, pendant son long règne a imposé une dictature la plus farouche de notre histoire. Après viennent les Rwandais avec L.D. Kabila dans leur sac. Kabila a imposé aux Congolais « libéré » un système complètement débile qui n’a rien compris des enjeux tant nationaux qu’internationaux de notre histoire face à nous-mêmes et face à l’étranger.

Puis vint le jeune Kabila, qui a hérité le pouvoir à la suite de la mort de son père. Pendant plus de 18 longues années, le paysage politique congolais fut une pièce de théâtre où seul l’acteur principal savait donner les couleurs et le sens selon ses humeurs.

Aujourd’hui, tout le paysage politique congolais est parsemé de belles branchettes de jeunes et vieux qui n’ont aucune vision, aucune compétence. Ils sont vus comme un tas de pseudo intellectuels sans envergure pour conduire les affaires de l’Etat. Et cela énerve énormément les populations.

Fort heureusement, après l’accession au pouvoir de Félix Antoine Tshisekedi, avec une nouvelle dynamique, basée sur la justice pour tous et le développement du pays avec l’homme congolais au centre de l’action, persistent des esprits de lumières résolus dans un bon combat pour conduire la nation sur la voie que doivent suivre des citoyens normaux.

Nous nous demandons si les hommes politiques congolais sont stables dans leur personnalité quand on les voit mégalomanes affichés dans du « délire de grandeur » mêlé au «délire de référence». On dirait que la classe politique congolaise souffre d’une maladie spéciale caractéristique de l’autisme : désordre cérébral qui induit anormal du comportement social des facultés de communication, et la capacité de réflexion.
C’est comme si elle vivait sur une autre planète très loin de leur propre pays.

Toujours indifférente à la population, ses membres se comportent comme de véritables mercenaires qui passent leur temps à chercher des postes de responsabilité soit au gouvernement ou dans les entreprises de l’Etat.

Et une fois promus à un poste de responsabilité, ils transforment la caisse de l’Etat en portefeuille privé et s’empressent de monter un commerce honteusement lucratif. Ayant jouit de l’impunité et continuant à narguer l’Etat congolais, ils le considèrent comme un instrument d’enrichissement personnel.

Civilisation d’excellence !

Non ! La nation congolaise attend de sa classe politique et exige d’elle un dévoilement pour qu’elle joue à fond son rôle historique. Elle attend d’elle la redéfinition de sa vision du monde politique congolais où l’exister devra co- exister avec l’être.

C’est à ce prix qu’elle deviendra organique et que son action sera inhérente à la vie structurelle de la société congolaise. C’est à ce prix qu’elle deviendra réellement catégorie d’hommes de femmes qui ont pris
conscience qu’il faut distinguer la fausseté de la vérité, les valeurs des antivaleurs, de manière à agir conséquemment et concrètement face au défi du développement de la nation et du mieux-être de la population.

Enfin, elle deviendra cet ensemble de personnes  qui jouissent de valeurs d’excellence et d’exemplarité, provoquant en même temps dans le peuple, d’identification. Loin d’être une simple formule de politesse, c’est-à-dire une qualification appliquée réellement ou supposément à de hauts personnages détenteurs d’une ou des positions sociales bien déterminées, Excellence faitappel à ce qui est accompli, achevé, admirable et remarquable, cultivé. A cause d’eux, on parle de « culture
d’excellence », de « civilisation d’excellence » et de la « culture conviviale».

Art.cd/Ciel Bleu Actu

Blaise Puala
Blaise Pualahttps://www.ciel-bleu.org
En tant que citoyen du monde et journaliste interculturel engagé, je mets en lumière les récits et les cultures du globe à travers des reportages significatifs. En tant que spécialiste en communication événementielle, je conçois des expériences mémorables qui unissent les communautés. Mon rôle d'opérateur culturel me permet de participer activement à l'enrichissement de notre paysage artistique, qui nous relie tous. À travers Ciel Bleu, je partage ma passion pour l'art et la culture, en favorisant des échanges interculturels enrichissants et en créant des collaborations inspirantes. Chacun de nous peut contribuer à cette œuvre collective, qui constitue un patrimoine mondial. N’hésitez pas à nous rejoindre pour construire un monde bleu, guidé par l’amour et le partage.
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