IXᵉˢ jeux de la francophonie, une édition qui a mis en valeur la RDC à travers sa ville capitale Kinshasa. Et comme prévu dans la programmation de cette fête francophone, l’artiste Ferré Gola a clôturé avec sa prestation le dimanche 06 août.
Il n’y a plus rien à cacher, Ferré Gola était visiblement très déterminé et motivé. Il n’a rien mis de côté pour cette prestation qui n’était pas seulement dans le but d’honorer l’activité avec la confiance lui accordé. Ça choque mais il avait toutes les raisons a-t-on appris.
L’artiste, selon certains analystes, a mis toutes les batteries en marche afin de ne pas laisser passer même une mouche de la critique négative. Il avait certainement tout intérêt de toucher et retoucher tous comme il l’a fait.
De l’esprit de la prestation, se sentait cette odeur de la rivalité qui règne désormais entre les deux grands F du Congo comme le disait autre fois Koffi Olomidé lorsque celui qu’il appelait affectueusement « ligue de champion » a intégré son fidèle orchestre Quartier Lation, un des orchestres qui font la fierté de la RDC.
Ferré Gola au QL
A l’époque il faut le reconnaitre que la polémique qui régnait entre les deux grands artistes de la République Démocratique du Congo semblait touner au dérisoire. Ferré qui venait fraîchement du groupe les marquis de maison mère juste après son passage chez Werrason, était bien accueilli par ses collègues du Quartier Latin. Et à l’époque, c’est Fally Ipupa qui était le chef d’orchestre. Le courant passait très bien entre les deux F. Ceux qui étaient dans le sillage du Quartier Latin à l’époque, en savent quelque chose. Un exemple concret lorsque Gypson réclama que « Ferré azopanza ba plans, azoyemba ba nzembo na ndenge na ye », compris en français qu’il est en train de tous chambouler. Il interprète des chansons à sa manière. Apprenant ces accusations, Ferré n’avait pas apprécié ce comportement. Et en arrivant à la répétition, il l’a fait savoir à ses collègues. C’est d’ailleurs le chef d’orchestre qui avait joué au sapeur pompier. Il avait même pris la part de Ferré pour dire que cet agissement n’est pas bon. S’il y a un problème, autant en parler ici et essayer de trouver la solution.
Climat froid au QL
La polémique va renaître quand le boss commença à chouchouter et à vénéneux la Ligue de champion. Point n’est besoin de s’éterniser dessus. La chanson remix de sisi silivi, la voiture compressor et autres en sont des exemples. Mais à voir les retombées à ce jour, cette polémique créée par le MM était nécessaire. Sinon, aujourd’hui l’on n’aurait parlé de Fally Ipupa aigle, de Ferré Gola le padre. Et du coté de Quartier Latin, aujourd’hui l’on parle de Cindy le cœur wa nkoro que Mbetenge et ses deux amis avait accompagné chez Koffi. Il ne faudrait surtout pas omettre la sœur Mejé 30. Elle était également de la partie jusqu’à …
Ferré au IXᵉˢ jeux de la francophonie
Il a commencé au Stade de Martyrs où il a été habillé en costard Blanc. Une tenue élégante mais la question est de savoir pourquoi seulement le blanc? En attendant, chacun peut déjà tenter à trouver la réponse de son côté.
Répondant au thème de la célébration des IXᵉˢ jeux de la francophonie, à savoir la rumba congolaise, Ferré Gola a mis en exergue l’enchaînement de ce patrimoine. Ce qui était également louable, c’est son entrée sur scène avec l’hommage aux victimes de l’est de la RDC où le pays continue à subir l’agression rwandaise. La sélection faite par l’artiste est très apprécié du moment qu’il s’agissait plus des chansons chantaient en français. Certainement pour répondre l’accent mis sur l’événement. Une polémique soulevait, certains soutiennent que c’est la journaliste Mamie Ilela qui a permis que le commentateur français cite le nom de Ferré. Ce qui est vrai, il a été étonné que les annonceurs quittent sans faire mention de Ferré Gola. Certainement qu’il s’agissait d’une surprise puisqu’il n’avait même pas fini son mot pour dire, les projecteurs se sont allumés. Et il dira, le voilà sur scène.
Clôture des nuits de la Francophonie
Après le Stade des Martyrs, il a donné rendez-vous à ses fans au palais du peuple. Toujours dans le cadre des IXᵉˢ jeux de la francophonie. Pour clôturer les nuits de la francophonie dit Lisano na Masano, l’artiste a, vraisemblablement fait un spectacle à la kinoise en mêlant la rumba au sebene avec la couleur du ndombolo du terroir. Un spectacle très différent de ce qu’il a donné au Stade de Martyrs. Un public visiblement dévoué et répondant au mot d’ordre semble-t-il, avec le slogan « ici, c’est les Gaulois ». Et on sentait à travers les chansons chantaient dans le public qu’il s’agissait bien d’une guerre froide à la congolaise. « Tolakisa bango que biso toleki bango na ebele », compris faisons leur comprendre que nous sommes plus nombreux qu’eux.
Tenue vestimentaire
Et comme d’aucuns le soulignent tantôt, la musique va de paire avec la sape, aux premiers instants de son entrée sur scène, le Padre n’a pas manqué de placer un mot détaillant la tenue qu’il a réservé pour cette grande et historique activité.
Ferré a dévoilé devant les Gaulois qu’il a mis une nouvelle collection de Balmain. Et qu’il ne s’agissait pas du chinois pour signifier que c’est de l’original. Lequel habit, a-t-on appris, le haut coûterait 1300 euros.
Mais à en croire les investigations d’Univers News, hormis les bijoux de valeur mis par Nikaboronina le Padre, la tenue vestimentaire couterait dans l’ensemble 4060 euros.
Ce qui démontre que l’artiste avait suffisamment pris le temps de bien se préparer. Il a touché et retouché tant du coté spectacle et autres afin de répondre concrètement aux attentes. Et il s’est également investi pour ne pas négliger le « mambu ya bilele », l’option tenue vestimentaire. Il a donc fait un effort pour bien combiner la musique à la tenue vestimentaire. Il n’a pas voulu laisser passer même une mouche de la critique négative.
Mais qu’à cela ne tiennent la polémique reste ouverte. Mais au-delà de tous, les deux leaders de la génération, ont valablement défendus les couleurs de la nation. Fally Ipupa a joué à l’ouverture et Ferré Gola a joué à la clôture. Et c’est le Congo qui gagne !
Blaise Puala