Les experts membres de la Commission de lutte contre la traite des personnes en RDC ont organisé, ce jeudi 30 juillet 2020, à l’Hôtel MEMLING à Gombe, une réunion au cours de laquelle ils ont échangé sur des « informations réelles et à jour de la prévention » contre ce fléau.
La séance était riche en interventions. Notons que le ministre des droits humains y était également présent. Prenant la parole, André Lite Asebea a non seulement reconnu l’existence de la traite des personnes en RDC, mais aussi estimé qu’il faudrait que le gouvernement congolais active son arsenal juridique afin de réprimer cette pratique.
Il faudrait « (…) voir dans quelles mesures nous pourrions dans l’arsenal pénal congolais (…), arriver à criminaliser de façon sérieuse les questions de traite humaine en République Démocratique du Congo », a déclaré le ministre des droits humains, avant d’ajouter : « Nous avons fait un certain nombre d’analyses avec les experts qui sont à la Présidence et ceux qui proviennent du ministère de l’intérieur et de la justice (…) il faudra voir dans quelles mesures on peut, dès la session parlementaire prochaine, débarquer à l’Assemblée nationale ou au Sénat, selon que ça pourrait être possible dans l’une ou l’autre chambre, et commencer déjà le débat à ce niveau » sur l’arsenal pénal congolais concernant notamment les questions de traite des êtres humains.
D’autres intervenants, entre autres, le Conseiller principal du Chef de l’Etat chargé des questions politiques et la Coordinatrice de L’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des personnes ont quant à eux, appelé la population congolaise dans son ensemble à dénoncer toutes formes de traite des personnes, étant donné que, ont-ils affirmé, cela concerne tout le monde.
Signalons que cette activité a été organisée en marge de la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes célébrée le 30 juillet de chaque année.
Fabrice Lukamba