Après plusieurs réactions suite à l’interdiction de la diffusion des chansons “Nini tosali te” du groupe de musique MPR et “Lettre à ya Tshitshi” de l’artiste musicien Bob Elvis, la ministre de la Justice et garde des Sceaux a décidé de l’annulation de ces décisions.
Rose Mutombo a estimé que les décisions n’ont pas été légales. Selon elle, la Commission nationale de censure des chansons et des spectacles (CNCCS) n’avait pas obtenu les avis des autres représentants ou services, avant de prendre ses décisions.
« (…) il paraît sans contexte que votre décision est illégale en ce qu’elle est prise en l’absence des autres membres de la Commission, comme l’exigent les dispositions (…). Par conséquent, je vous instruis, toutes affaires cessantes, de rapporter la décision (…) », on peut lire dans la correspondance que la ministre de la Justice a adressée au président de la CNCCS, le 10 novembre 2021.
Si la Commission nationale de Censure de la RDC qui avait interdit la diffusion dedites chansons sur toutes les chaînes de télévision et sur toutes les stations de radio avait justifié ses décisions par le fait que les artistes ne l’auraient pas saisie avant la publication sur la toile de leurs œuvres, mais il faut dire que ces deux dernières chansons ont suscité des polémiques et agitations au sein de la population et dans la sphère politique.
La chanson “Nini tosali te”, a peint la situation « misérable » de la population congolaise même sous le régime de Félix Tshisekedi.
Tandis que le morceau de l’artiste Bob Elvis a, lui, interpelé l’actuel chef de l’État sur le fait de la RDC qu’il doit être vigilant vis-à-vis des personnes « dangereuses » avec qui il travaille, des personnes qui ne l’aideraient pas à se concentrer sur les questions essentielles qui touchent la vie nationale.
Fabrice Lukamba