Il est d’actualité en République démocratique du Congo, le débat sur la possibilité de l’ancien Président de la République, Joseph Kabila Kabange, de se représenter à la Présidentielle. Les opinions divergent toujours sur cette question. En sa qualité d’écrivain et de chercheur, Serge Kadima Luabeya a, après moult réflexions, fait une interprétation de l’article sur le statut d’anciens Chefs d’État, afin de couper court à ce débat.
Dans son analyse, l’intellectuel fait d’abord comprendre qu’il y a une mauvaise lecture de l’article 70 de la loi fondamentale, qui stipule qu’un ancien Chef de l’État est un « Sénateur à vie ».
« (…) le fait d’être Sénateur à vie n’est pas un mandat, étant donné que cela ne résulte pas des élections », a-t-il indiqué.
Il enchaîne en soulignant que « ceci reste un privilège qui ne peut en aucun cas priver son bénéficiaire du droit d’élire », par exemple.
Selon lui, « si le fait d’être Sénateur à vie ne peut empêcher ce dernier d’élire, il ne peut pas non plus l’empêcher d’être élu ».
À la lumière de cette interprétation, Serge Kadima conclue que l’ancien Chef de l’État Joseph Kabila « a le droit d’exprimer ces ambitions présidentielles » même en 2023.
Le Congolais est allé plus loin, en prenant l’exemple de la France dont, a-t-il dit, « la Constitution est presque comparable à celle de la RDC », pour montrer que Nicolas Sarkozy, alors ancien Président de la République, n’était pas empêché de postuler à l’élection présidentielle.
Fabrice Lukamba